Tout d’abord je remercie grandement Oliver Moss et PriceMinister de m’avoir permis de participer aux matches de la rentrée littéraire pour la deuxième année consécutive. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous renvoie vers mon article de l’année dernière ici et vers l’article de cette année sur le blog de PriceMinister.

L’année dernière, j’avais choisi Place à prendre de J.K Rowling (voir l’article ici).
Cette année, au lieu de me diriger vers mon genre de lecture habituel, j’ai choisi Danse noire de Nancy Huston.
Quatrième de couverture :
Sur un lit d’hôpital, Milo s’éteint lentement. A son chevet, le réalisateur new-yorkais Paul Schwarz rêve d’un ultime projet commun : un film qu’ils écriraient ensemble à partir de l’incroyable parcours de Milo.
Dans un grand mouvement musical pour chanter ses origines d’abord effacées puis peu à peu recomposées, ce film suivrait trois lignes de vie qui, traversant guerres et exils, invasions et résistances, nous plongeraient dans la tension insoluble entre le Vieux et le Nouveau Monde, le besoin de transmission et le rêve de recommencement.
Du début du XXe siècle à nos jours, de l’Irlande au Canada, de la chambre sordide d’une prostituée indienne aux rythmes lancinants de la capoeira brésilienne, d’un hôpital catholique québecois aux soirées prestigieuses de New York, cette histoire d’amour et de renoncement est habitée d’un bout à l’autre par le bruissement des langues et l’engagement des cœurs.
Film ou roman, roman d’un film, Danse noire est l’oeuvre totale, libre et accomplie d’une romancière au sommet de son art.
Mon avis :
Je considère que les partenariats sont l’occasion de découvrir de nouveaux livres, univers, styles …Et bien, on peut dire que dès les premières pages, j’ai su que je n’allais pas aimer ce livre. Je n’ai pas du tout aimé le style d’écriture de Nancy Huston, très familier, souvent vulgaire. Certes, le style va avec l’univers, il était très certainement nécessaire à l’histoire puisqu’il s’agit d’un personnage qui parle et non l’auteur qui raconte, mais ça m’a complètement rebutée. Vraiment, avec ce style-là, malgré moi, je n’y arrive pas.
Ensuite, l’histoire est présentée de manière complètement décousue, en suivant l’évolution de plusieurs personnages à des époques différentes. Certes les liens se font au fur et à mesure, mais le début est rude, heureusement qu’en début de chaque chapitre sont indiqués l’année et le personnage dont on parle. Cela a constitué pour moi une difficulté supplémentaire mais je comprends que cela ait pu plaire à certains.
La dernière difficulté, qui n’en a pas été une pour moi, mais qui peut décourager certains lecteurs, est la profusion de dialogue écrits en anglais. Ça ne m’a pas trop gênée, et je ne me rendais pas toujours compte du passage d’une langue à l’autre, mais j’imagine que ça peut ralentir la lecture d’un bon nombre de personne qui ont besoin d’aller lire la traduction au bas de chaque page.
L’histoire m’a finalement assez peu intéressée, peut-être parce-qu’elle est faite d’un monde de violence en premier lieu, où j’ai eu l’impression que s’enchaînaient les épisodes cruels, trop précisément décris. Mais elle est aussi très dense, avec beaucoup de détails (comme le dit parfois aussi le narrateur), et comme il y a beaucoup de choses à raconter, il manque peut-être un peu de psychologie et d’émotion (j’avoue, j’y suis particulièrement attachée). Peut-être que cela est également dû au contexte, le narrateur écrivant le scénario d’un film, il se concentre sur les faits.
Je me suis forcée à lire jusqu’à la moitié du livre. Dans le bus notamment, dans un moment où je ne peux rien faire d’autre, c’est pour dire (à la maison ce n’était même pas la peine d’y penser). Et puis il y a eu un passage violent de plus, et je me suis dit que je ne pouvais pas en supporter d’avantage, j’ai décidé d’arrêter là ma lecture. Un peu à regret car j’aurais aimé connaître tous les liens entre les personnages, et comprendre comment s’était construit Milo, le personnage principal, le seul auquel j’ai réussi à m’attacher, mais c’en était trop pour moi. Je pense que ce livre peut être très intéressant et plaire à d’autres personnes, mais il n’était tout simplement pas fait pour moi. Je ne regrette quand même pas d’avoir essayé. Parce-qu’il faut mettre une note (je suis toujours bien embêtée pour le faire), je mettrais un 10/20. Je ne peux pas mettre en dessous même si je n’ai pas aimé car je suis convaincue qu’au bout le livre à un réel intérêt que je n’ai pas réussi à capter.